Après être passé à l'Alliance française chercher Cécile et Garahi qui y travaillent, nous embarquons tous dans un des nombreux taxis de Port Said, direction lac Manzala. Lac manzala est en réalité une lagune salée qui communique avec la Méditerranée.
Arrivés dans les faubourgs de Port Said, le paysage change. La transition est presque directe entre des immeubles de huit étages et les étables. Au bord de la route, ce sont des vaches, de 'drôles' de brebis fessues et des chèvres 'cockers'.
Des ânes, des chevaux passent, attelés à des carrioles portant fruits et légumes au marché. VIDEO
Entre deux étables, on tourne, voilà le chantier.
Tous les bateaux de pêche de Port Said sont fait ici : une vingtaine de bateaux sont en construction, d'autres en cours de restauration et quelques vieux bateaux attendent d'être brûlés.
Ce sont pour la plupart de grands bateaux (20m) à moteur destinés à la pêche. Il y a aussi quelques barques, et deux bateaux à voile de 20 m également avec un bout dehors et une voûte plus marquée. Un de ceux-ci partira faire du " charter " en Grèce.
Le sol est jonché de copeaux, bouts de bois, amalgames de colle et peinture, pour le plus grand bonheur de nos enfants.
Les charpentiers sont au travail : pose des membrures, prise de gabarits pour les bordés, peinture… Ils utilisent deux sortes de bois, bois rouge et bois jaune. Ils réalisent environ 2 à 3 bateaux par an.
Une quinzaine d'hommes travaillent mais peu de bruit pourtant émane du chantier. Leurs outils sont des outils à main surtout, peu d'appareil électriques. Pour la mise à l'eau c'est pareil, des rails en bois sur lesquels glisse le nouveau bateau jusque dans l'eau de la lagune.
Juste à côté, un autre chantier pour les coques en acier. VIDEO