PAROLES D'AGRICULTURE


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Aujourd'hui, on voit des animaux dans les champs et dans pratiquement tous ces champs il y a une citerne, cela représente de grosses quantités d'eau. Les agriculteurs, les plus gros consommateurs d'eau sont ceux qui la paient la moins chère. On devrait taxer l'eau par rapport à la consommation comme dans l'industrie.

On n'arrive pas à responsabiliser les gens pour que l'agriculture se sentent responsable. Pourquoi cela ? Peut-être parce que tout le monde a eu une parenté  avec l'agriculture. Les agriculteurs ont une responsabilité mais ils sont incapables de régler les problèmes.

En Bretagne l'eau est foutue et personne ne veut arrêter le développement agricole.

Les Agences de Bassin, ce sont les cochonniers qui tiennent ça. L'agence de développement touristique du pays de Landerneau, c'est pareil.

La principale pollution est agricole mais c'est un secret de Polichinelle.

On a incité les gens à faire de l'agriculture intensive, on les a subventionné pour ça. S'ils ne produisent pas la quantité alors ils ne peuvent pas tenir.

Une majorité des agriculteurs est consciente et fait des efforts. Il n'y a que quelques uns auxquels on ne peut rien dire.

Les agriculteurs se sont modernisés et n'entretiennent plus leurs parcelles comme dans le temps. Les agriculteurs n'ont plus le temps de nettoyer les rivières, elles sont laissées à l'abandon. Plus personne ne veut crocher dans une faucille maintenant. C'est comme ça, il faut vivre avec son temps.

Il ne faut pas épandre à 3 ou 4 mètres des rivières, on dit mais on ne fait pas. Y'a la carotte et le bâton et avec les paysans y'a beaucoup de carottes. Mais aujourd'hui ils font un effort. Quand je vois un paysan, je lui dis ton lisier va à la rivière et il va essayer de faire quelque chose pour y remédier. J'ai horreur du bâton et je préfère aller discuter avec les agriculteurs.

Aujourd'hui on a régulièrement une eau a plus de 50 mg de nitrate par litre. On accuse beaucoup les agriculteurs mais sur notre commune il n'y a presque plus d'agriculteurs. Il y a moins de bêtes qu'avant sur la commune. C'est surtout les élevages hors sol qui polluent.

Les petits agriculteurs ont été repris par les gros. Parfois l'eau est noire tellement c'est lessivé. A 500 mètres de la mer on ne peut plus mettre de lisier mais ici y'a la mer des 2 côtés et y'a presque plus de terre au milieu.
Notre association a essayé de lutter contre la pollution par les lisiers. On s'est mobilisé pour empêcher l'extension d'une porcherie mais le préfet ne nous a pas donné raison, malgré les appuis associatifs et politiques.

Il y a un double langage au niveau du gouvernement, le gouvernement fait semblant de s'intéresser aux problèmes environnementaux alors qu'on s'occupe des agriculteurs productivistes. Ils sont persuadés au gouvernement que l'efficacité économique exige que l'on ait des agriculteurs de ce type. Ils ont un poids économique énorme. Pourtant, les très gros éleveurs de porcs ne sont pas nombreux.

On peut faire payer la pollution par les paysans, par les gros producteurs quand ils touchent de l'argent car ils ne sont pas toujours en crise. C'est un problème qui nous dépasse.

58 % des cochons français sont sur 6 % du territoire.
 
 
 

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